Lors des premières approches thérapeutiques de la famille, il était question des différentes dyades qui la constituaient, d’abord celle constituée par la mère et l’enfant problématique, puis, celle incluant le père et le patient désigné, parfois aussi le couple parental. Pourtant, l’écheveau familial a bientôt fait son apparition aux yeux des pionniers de la thérapie familiale, avec ses entrelacs de relations triangulaires et par conséquence, la multiplication des tiers. Certains de ces tiers semblent faire irruption à un moment particulier de l’évolution des familles. Ils y remplissent une fonction particulière, signifiante, parfois indispensable au maintien de leur équilibre. Ils peuvent se présenter sous la forme d’un enfant nouveau-né, d’un animal, d’une maladie chronique, d’un fantôme, d’une source d’addiction… Les différents contributeurs de ce numéro des Cahiers nous présentent certains de ces tiers particuliers et la dynamique qui s’instaure autour d’eux, grâce à eux, ou à cause d’eux… Ils évoquent également les approches thérapeutiques qui font plus spécifiquement référence à cette notion de tiers pour illustrer leurs propos.